MLC relève le défi du Vendée Globe
La coopérative laitière a dévoilé, vendredi 28 août, son projet sportif 100 % normand pour le départ de la course en solitaire du Vendée Globe, le 8 novembre prochain. Une première participation placée sous le signe de l’engagement et du dépassement de soi.
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La mise à l’eau a finalement été retardée à cause des intempéries. C’est donc sur les quais de l’Orne, à Mondeville, sous la coque du puissant voilier Imoca « Campagne de France » de 18,5 m de long, que la coopérative les Maîtres laitiers du Cotentin (MLC) a présenté, le 28 août, son projet sportif pour le départ du Vendée Globe, le 8 novembre prochain.
© A. DUFUMIER
C’est la skippeuse Miranda Merron qui portera les couleurs de l’entreprise et de sa marque de produits laitiers Campagne de France. « Ce tour du monde en solitaire, c’est l’Everest de la voile. C’est le pari ultime de la carrière de Miranda Merron », a appuyé Jean-François Fortin, le DG du groupe MLC qui signe lui aussi sa première participation à cette prestigieuse course qui n’a lieu qu’une fois tous les quatre ans.
34 voiliers, un seul normand
Dans cette aventure, MLC a obtenu le soutient financier du conseil régional de Normandie et du conseil départemental de la Manche, où siègent la coopérative et le port d’attache du voilier (Cherbourg). La coopérative présente ainsi un projet 100 % normand et l’unique projet normand au départ de la course qui verra s’affronter 34 voiliers.
C’est aussi un projet féminin. Au cours des huit éditions passées du Vendée Globe, seules sept femmes ont été annoncées au départ. Le projet présenté par Campagne de France peut ainsi être considéré encore comme pionnier sur le chemin de la parité dans cette discipline sportive. En tout, elles seront six skippeuses à s’embarquer en novembre prochain aux Sables-d’Olonne.
Une aventure humaine
Pour la laiterie, l’enjeu n’est pas cette fois-ci de décrocher une première place, mais il est avant tout de fédérer autour des valeurs de l’aventure et du dépassement de soi. Le voilier construit en 2006 sera distancé d’un point de vue technologique par ceux de construction plus récente et disposant de foils. Par ailleurs, l’équipe Campagne de France s’est refusée à s’engager dans une surenchère d’aménagements technologiques coûteux.
« Notre bateau est un bateau simple. Notre projet est un projet d’aventure, un voyage au bout de la mer et au bout de soi-même partagé avec le plus grand nombre, au premier rang desquels les éleveurs laitiers et les collaborateurs du groupe MLC, explique le skipper Halvard Mabire, le coach et compagnon de vie de la skippeuse en lice. Notre ambition est de naviguer proprement, au meilleur de nos possibilités. »
Il n’est cependant pas exclu pour Miranda de décrocher une place dans la première moitié du classement par le seul fait de terminer la course, tellement cette course se révèle exigeante et tellement le taux d’abandon est élevé. En revanche, MLC et ses partenaires envisagent d’investir dans un navire capable de remporter la prestigieuse coupe pour l’édition 2028.
Alexis DufumierPour accéder à l'ensembles nos offres :